Derrière ce nom un peu banal se cache l'auteur d'une grande saga que la quatrième de couverture compare au Tambour et à L'esthéthique de la résistance. Au départ Das Haus auf meinen Schultern (La maison sur mes épaules) devait être une trilogie, mais l'an dernier Forte a sorti un quatrième volume Auf der anderen Seite der Welt, alors c'est devenu une tetralogie et elle approche désormais le poids du livre d'Uwe Johnson Jahrestage (Une année dans la vie de Gesine Cresspahl). Le titre est tout un programme, et, au fur et au mesure que le roman progresse, la "maison sur ses épaules" s'allourdit de souvenirs et parfois d'érudtion: l'art de combiner l'histoire de deux clan, un italien et protestant, l'autre polonais et catholique. Ceci pour les attributs principaux. Ces familles connvergent vers l'Allemagne, plus précisement vers la Ruhr. Alors leur destinée commune devient le sujet central du livre (à partir du deuxième tôme) : raconter l'histoire de l'Allemagne vue par ses étrangers.
Imposible de résumer cette oeuvre titanesque, mais ce n'est pas seulement une reconstitution historique bien documentée, mais ausi un roman bien écrit, loin de ce qu'on range d'habitude dans les romans historiques.
Sinon, pour fêter le 70e anniversaire de l'auteur, l'Institut Heinrich Heine de Düsseldorf, sa ville natale, lui consacre une exposition (encore jusqu'au 20 novembre), partant de ses pièces de théâtre : Heimat fand ich nur in der Sprache.
Apparemment ils n'ont pas peur de retomber dans ce topos cher au 19e siècle allemand.