Jacques the Fatalist
vendredi 3 juin 2005 à 14:03 :: Portraits :: #94 :: rss
Not Diderot's famous book but a long awaited broadcast this week with Jacques Rancière, supposed to ananlyze the politic disorder after the french vote against the constitutional treaty last sunday.
My first impression: deception, a lot of easy listening, but then, as if he needed the time to find his form, the background is getting more ambitious. His strategy in front of a journalist who tries to go back to concrete and simple questions (education by the radio) becomes more obvious: preventing to reply at the level that the medium (radio) seems to impose.
But interesting ideas arrive at the end, "the people" is like a form (container) which is filled by the observer and his point of view. And there is nothing to explain by the media nor by politics like this discourse: Not our politics is wrong but we have failed to explain it well. Consumers don't understand more or less than the great instructors, they understand what they are willing to understand. The interest to turn on or to turn out the radio or the television doesn't depend on educational content of the information but more or less on being confirmed in one's opinion. So information seems to look for mutual consent even if conflictual themes are dominating.
In other words: it's easy to find many people to charge (ultra-)liberalism, but much less to approach in dept the relationship between politics and capitalism and to try a definition (or definitions).
My first impression: deception, a lot of easy listening, but then, as if he needed the time to find his form, the background is getting more ambitious. His strategy in front of a journalist who tries to go back to concrete and simple questions (education by the radio) becomes more obvious: preventing to reply at the level that the medium (radio) seems to impose.
But interesting ideas arrive at the end, "the people" is like a form (container) which is filled by the observer and his point of view. And there is nothing to explain by the media nor by politics like this discourse: Not our politics is wrong but we have failed to explain it well. Consumers don't understand more or less than the great instructors, they understand what they are willing to understand. The interest to turn on or to turn out the radio or the television doesn't depend on educational content of the information but more or less on being confirmed in one's opinion. So information seems to look for mutual consent even if conflictual themes are dominating.
In other words: it's easy to find many people to charge (ultra-)liberalism, but much less to approach in dept the relationship between politics and capitalism and to try a definition (or definitions).
Pas le livre célèbre de Diderot mais une émission longuement attendue cette semaine avec Jacques Rancière, supposé d'analyser le désordre politique après le vote français (et néerlandais) contre le traité constitutionnel.
D'abord : déception, pas mal de bavardage, proche d'un bruit de fond, mais ensuite, comme s'il avait eu besoin de temps pour arriver à sa forme normale, le fond de la discussion devient plus exigeant. Sa stratégie devant un journaliste qui veut constamment revenir sur des questions concrètes et simples (la tâche pédagogique de la radio) devient plus claire : ne pas se laisser entraîner au niveau imposé par le medium (radio).
Mais les idées intéressantes sont quand même exprimées à la fin, "le peuple" comme forme (container) remplie par l'observateur et son point de vue. Finalement il n'y a pas de manque d'explication (Rancière reste fidèle à Jacotot) comme on peut l'entendre souvent : pas notre politique est mauvaise, on n'a simplement pas réussi à bien l'expliquer. Les consommateurs d'informations ne comprennent pas mieux ou pire que les grands explicateurs, ils comprennent ce qu'ils ont envie de comprendre. L'intérêt pour allumer ou éteindre la radio ou la télévision ne dépend pas de la charge édicative mais de la confirmation qu'on peut y trouver, confirmation le plus souvent d'un avis plus ou moins forgé. D'où l'insistence sur le consensus bien que le conflit domine les informations.
En d'autres mots : il est facile de trouver du monde pour dénoncer l'ultralibéralisme, mais bien moins de trouver quelqu'un qui pose la question du rapport entre la politique et le capitalisme et qui essaie de suivre et de définir son évolution.
D'abord : déception, pas mal de bavardage, proche d'un bruit de fond, mais ensuite, comme s'il avait eu besoin de temps pour arriver à sa forme normale, le fond de la discussion devient plus exigeant. Sa stratégie devant un journaliste qui veut constamment revenir sur des questions concrètes et simples (la tâche pédagogique de la radio) devient plus claire : ne pas se laisser entraîner au niveau imposé par le medium (radio).
Mais les idées intéressantes sont quand même exprimées à la fin, "le peuple" comme forme (container) remplie par l'observateur et son point de vue. Finalement il n'y a pas de manque d'explication (Rancière reste fidèle à Jacotot) comme on peut l'entendre souvent : pas notre politique est mauvaise, on n'a simplement pas réussi à bien l'expliquer. Les consommateurs d'informations ne comprennent pas mieux ou pire que les grands explicateurs, ils comprennent ce qu'ils ont envie de comprendre. L'intérêt pour allumer ou éteindre la radio ou la télévision ne dépend pas de la charge édicative mais de la confirmation qu'on peut y trouver, confirmation le plus souvent d'un avis plus ou moins forgé. D'où l'insistence sur le consensus bien que le conflit domine les informations.
En d'autres mots : il est facile de trouver du monde pour dénoncer l'ultralibéralisme, mais bien moins de trouver quelqu'un qui pose la question du rapport entre la politique et le capitalisme et qui essaie de suivre et de définir son évolution.
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